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1 :: 24/10/07 :: 13:01 :: nanou
La vie dans nos campagnes... autrefois....

Et aujourd'hui....

Ce matin là, d'un mois d'Octobre bien avancé, il faisait déjà plus froid, et une belle gelée couvrait toute la terre de son voile blanc, scintillant comme des milliers de diamants sous les premiers rayons du soleil qui commençait à poindre à l'horizon, et la campagne se trouvait ainsi déguisée en jeune mariée, c'était magnifique à voir....
L'herbe gelée craquait sous les pas, de la vapeur sortait de la bouche à chaque respiration...

LE FILTRE-CHAUSSETTE

Un coq chantait, pour fêter le lever du jour et réveiller à la vie toute la ferme dont il se sentait fièrement responsable , d'autres lui répondent en écho, un concert parfaitement organisé. Des chiens par ci, par là, aboient, comme pour signaler qu'ils ne dormaient pas et avaient bien veillé sur les maîtres toute la nuit, et à leur manière, accueillaient ainsi, soulagés, le jour qui les délivrait de leur solitude.
Le ciel, rosé et bleuté, fait un mélange magnifique, et ce soleil d'un orange vif dont on ne peut déjà plus soutenir le regard, se lève tout doucement à l'Est, la vie arrive....
Dans les fermes, les lumières s'allument dans la grande cuisine des maisons, le feu est ravivait dans les cuisinières émaillées ou dans l'âtre, les maîtresse de maison s'activent, elles soufflent sur les braises survivantes et les attisent, elles posent quelques "broquettes" de bois, une bûche et referme en remettant les anneaux de fonte, mais laissant le dernier légèrement ouvert , chacun son astuce pour redonner la vie à tout...
Ses épouses et mères préparent, le déjeuner, le repas du matin, chez nous dans le Sud Ouest, c'est le déjeuner, et midi c'est le dîner. Ces femmes sont occupées, d'un côté, verser l'eau brûlante, dans laquelle a infusé de la chicorée, dans un "filtre-chaussette" où repose dans son fond une mouture de café fraîchement moulue au vieux moulin de bois. Et déjà ce dégage, dans cette pièce devenue rapidement chaude, le délicieux parfum de cet arôme, on va dire "sacré". Sur la cuisinière qui ronronne et pétille, une soupe chauffe dans sa vieille marmite, à côté, le lait fume dans une casserole et sa peau se fripe sous le doux frémissement. Sur la nappe en toile cirée, aux couleurs passées, trônent, la grosse miche de pain, déjà quelques tranches attendent, le gros pot de confiture de prunes qui a suivi celui de groseille, le beurre limité, seule denrée onéreuse, venue d'ailleurs, une bouteille de ce vin qui vient de la vigne de la ferme, et la cruche d'eau glacée, tirée du puits sur l'escalier.

ILS SIFFLENT, CHANTENT ET FREDONNENT...

Les enfants s'étirent dans leurs alcoves, et ont du mal à s'extraire de cette douce chaleur procurée par les "plumets" , seul chauffage constant et sur, la nuit, lorsque la cuisinière s'éteint et que seules les braises incandescentes mais restent en nombre insuffisant pour chauffer cette immense pièce. Les vêtements ont été pliés soigneusement sous cet édredon de plume pour conserver leur chaleur, et on saute pratiquement dedans le matin , tant il fait encore froid, on ne traîne pas. Une toilette hative est faite sur le bord de l'évier taillé dans la pierre, un seau d'eau claire mais toujours glacée est là et attend les courageux, qui y plonge la louche pour y prendre la quantité désirée, elle était précieuse.
Dans les étables, les hommes père, grand père, et valet s'activent aussi, ils sifflent, chantent ou fredonnent, parlent à peine entr'eux, mais se comprennent tant ils fusionnent.
Ils détachent les vaches pour les abreuver, l'un pompe à la fontaine au dessus d'une longue cuve qu'il remplie sans cesse d'eau aussi vite avalée par chacune, venant à tour de rôle, ou par deux, boire, le tout dans ce bruit de chaîne qu'on détache et attache, et qui souvent leur font faire les besoins. Une fois revenues toutes en place, le fumier étant retiré, avec la brouette de bois et la fourche, et porté sur un tas au dehors, de la paille fraîche est dispersée à la fourche sur toute leur litière pendant leur courte absence.
Un autre monté dans la grange au-dessus, par l'échelle de côté, verse par les trappes aménagées dans le plancher, la ration de foin dans la "grùpia" la crèche, chaque vache arrache cette délicieuse friandise et rumine, pendant qu'on nettoie sa place, elles ne vont plus dehors et une douce chaleur s'émane de ces bêtes et rend l'endroit très confortable.

TOUT EST REGLE SANS PENDULE

Mais les vaches brament, les pis tirent et font mal, les petits veaux enfermés et impatients s'agitent, crient aussi, pour répondre, donnent des coups de pattes au portillon, pressés et heureux de retrouver leur mère et téter les mamelles pour en extraire ce doux breuvage blanc, le lait....une fois délivrés ils sautent partout dans l'allée de terre battue, et courent vers leur mère, glissent quelquefois et tombent, mais se relèvent aussitôt et se mettent à la besogne, à coups de tête de temps en temps dans le ventre de leur mère comme si cela ne venait pas assez vite, et elle de donner un coup de queue et même un coup de cuisse à l'ingrat qui leur a fait un peu mal, une grume blanche déborde du bord de leur bouche ,ils ne lâchent pas tant qu'il y en a, et ont du mal à quitter celles qui les ont léché durant la tétée, douces caresses qu'elles leur donnent avant la séparation, qui sera un jour définitive, elles en pleurent, longuement durant des jours, à ce moment là.
Les chiens sont aussi à la fête, les maîtres en trayant les vaches qui n'ont plus leur petit, lance une giclée de temps à autre en direction de ces gueules tendues, ouvertes et habiles, habituées à ce sport d'adresse et cette douce complicité.
Tout est réglé sans pendule et pourtant en accord parfait...
Les cochons crient, la maîtresse va venir leur donner la pâtée, faite dans le "fournas" sorte d'immense chaudron en fonte, posé sur un socle rond, sur lequel se trouve un trou en forme d'arceau, fermé par une petite porte, par laquelle on va passer des branches, du papier et des morceaux de bois et y mettre le feu, et le fond du chaudron ainsi chauffé par les flammes et les braises, va permettre la cuisson des pommes de terre, betteraves, pelures et autres, plongées dans l'eau qui boue. La fermière passe ensuite ces légumes dans une broyeuse pour en faire cette pâtée que les porcs affectionnent, et avalent goulûment avec un bruit incroyable, d'où je crois bien l'expression "manger comme un cochon", "clap! clap! clap! et ça te reniffle pour expulser la nourriture qui a dû entrer par les trous du groin, enfin c'est pas banal, et ils se mordent entr'eux parce qu'un plus rapide va essayer d'aller dans l'auge de l'autre, ah, c'est quelque chose...

SUR LES GRILLES

Mais les petits bébés....oh là! là! quelle merveille!... et craquant's avec ça, une peau douce et rose, et ce petit film blanc de ce presque invisible poil, ils sont nickel une dizaine bien souvent ou plus, et lorsque la truie est allongée, elle exprime un certain grognement comme si elle amorçait le lait et chantait à sa manière un refrain à ses petits, alignés groins enfoncés sur la partie tendre de la mamelle sur gonflée, et la petite tétine qu'ils ont comme englouti, et là c'est un tableau magnifique tous identiques enfin presque, le petit dernier, un peu différent qu'on appelle "racanit" et qui, la rage de vivre, au corps, s'accroche, et il chevauche les autres et réussi toujours à trouver une tétine de libre pour manger aussi, il faudra, sinon il sera condamné par sa propre mère et rejeté si elle ne le tue pas, et il devient très souvent le plus vif et le plus dégourdi. Sans cela, la fermière prend souvent le relais, et avec beaucoup d'animaux c'est ainsi, oh je ne pense pas aujourd'hui, il n'y a plus ce temps, on ne le prend plus, il n'y a plus cet amour et cette patience....c'est un autre temps....Meilleur???... J'en doute...
Aujourd'hui, presque partout, ces truies là sont sur des grilles, où elles ont du mal à tenir car cela fait mal à leur pied qui ont deux doigts et qui s'écartent sur ces barres, elles peuvent à peine se lever et bouger car c'est très étroit, juste bonnes qu' à être ensemencées et faire des petits , plus de liberté, plus de boue où se rouler, plus de glands à manger, plus de terre à soulever pour trouver les vers ou autre, juste la vie "emmurée" pour le temps qu'on va l'exploiter....
Pour les veaux idem, ils sont aussi ainsi encadrés, toujours sur ces grilles de torture, pas de pitié....il faut produire peu importe les moyens, peu importe comment, juste le résultat qui compte, primes et tiroirs caisse....faut pas faire dans l'affectif, bah! c'est bon pour ceux de la ville....ils n'ont rien compris....
Leur temps est très long emmurés ainsi, vivant , avez vous seulement un seul instant essayé de vous imaginer à leur place...moi je dis, qu'il faudrait surtout y mettre ainsi, ceux qui font subir ce sort atroce, juste deux ou trois petites semaines, là, attachés ou coincés entre, et pour matelas, ces grilles, juste comme quand on vous coince dans votre cercueil, mais là, vivant, seule différence...celui qui fait subir devrait goûter à ces moments exceptionnels qu'il offre à ces bêtes qui lui permettent de vivre...je vais dire....grassement....
Pourquoi penser que parce qu'elles ne parlent pas, ne luttent pas, se dire qu'elles ne souffrent pas, quel est celui qui a pu penser une chose pareille???
Comment peut on oser faire une chose pareille à ceux que notre Créateur a mis sur la Terre au même titre que nous, mais pour nous être utiles... dans le respect, ils sont moins sauvages que nous et bien moins cruels....ou pervers....
Car pour avoir inventé et pratiquer ensuite ces systèmes ignobles et dégradants, où ce trouve le sens du respect là?

LA "GONFLETTE"

Ce que nous sommes tous, entrain de comprendre, c'est que ces élevages intensifs, où la paille n'est plus d'actualité, d'où il coule, en dessous ces fameuses grilles tortionnaires, le lisier, déchets organiques de ces pauvres bêtes, nourries d'une façon spéciale et magique que j'appellerai "la gonflette", ce nectar, une sorte de poison concentré, pour les nappes phréatiques dans lequel il descend VU, la quantité qu'il en est déversé généreusement, chaque année sur les terres, et le peu d'eau qu'il a fait les dix dernières , et là, avec l'abondance de pluie cet été je ne préfère pas imaginer le cocktail qu'il doit commencer à y avoir dans les rivières.....certaines régions de France ne peuvent déjà plus consommer de l'eau du robinet même pas pour laver les légumes, c'est dire où nous en sommes. D'un côté le borné ignare et de l'autre celui qui subit, impuissant parce que l'ignare fait peur et est "encensé" et arrosé de primes. Et notre temps tout doucement est compté....grâce au laxisme des uns et à l'ignorance et l'amour de l'argent pour l'autre....

Mais encore, transporter ces bêtes, par n'importe quel temps, et n'importe comment, entassées et sans eau, sans rien durant des heures et des jours, sur des routes bonnes ou accidentées, comment peut on penser que c'est seulement normal, et qu'elles attendent sous tous les cagnards, que ces chauffeurs, qui souvent les maltraitent en plus par amusement, se reposent ou se restaurent pendant que ces bêtes se piétinent , se blessent , se tuent et meurent de soif....mais comment peut ont oser laisser faire cela quand on connaît??? Je plains celui qui le fait, il subira aussi d'une autre manière et se souviendra à ce moment là, pourquoi...mais il n'aura que ses yeux pour pleurer.
Un jour de foire à Naucelle, sur le foirail, j'allais pour voir mon frère qui était à la pesée, et là, j'ai assisté, à une cho
nanou

Les articles présentés dans ces archives couvrent 12 ans d'actualité naucelloise. C'est une contribution importante à la mémoire du village aveyronnais de Naucelle.Le contenu - textes et images - a été élaboré par André Bec et moi-même, avec un part prépondérante du premier cité depuis quelques années.

Le systéme dynamique de gestion de contenu, qui avait prévu l'archivage dés l'origine, a été imaginé et créé par mes soins, je l'ai programmé en languages PHP, CSS avec un peu de JavaScript.
Le logiciel a fonctionné sans failles notoires depuis 2005, mais il commençait à dater, notammentau niveau de la sécurité et une mise à jour était nécessaire. Les fonctions dynamiques ont donc été inertés et le contenu rendu accessible grâce à cette archive dont la valeur sera, je pense, de plus en plus apprécié au fil du temps qui passe.

Quant au nouveau naucelle.com,il bénéficie donc de la toute nouvelle version du Chant de l'Alouette (version 6) ,J'ai choisi ce nom car mon systéme est léger et nâtivement francophone. Deux choses assez rares.Cela me prend du temps, mais au moins, même si ce n'est pas le Pérou, j'ai la satisfaction de pouvoir proposer des sites sans dupliquer WordPress and Co

Hubert Plisson
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